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Au fil des étoiles
12 novembre 2016

Un an

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Cette semaine, cela fera un an que ma première nouvelle est sortie ! J'en profite pour revenir sur le sujet en regroupant quelques explications sur les éléments qui m'ont inspirée que j'avais postées sur mon profil facebook à ce moment... Et j'ai ajouté plusieurs exclusivités !

Les éditions de la Cabane à mots ont pour habitude de demander à leurs auteurs d'intégrer un néologisme à leurs nouvelles en leur donnant un sens personnel. Pour l'antho-noire steampunk, ce mot était "wondolingueur". J'ai tout de suite pensé à un métier à cause de la terminaison du mot (comme coiffeur, agriculteur, vendeur...). Pour moi, ce terme évoque un travail manuel en lien avec un matériau brut, mais qui conserve un caractère artisanal qui laisse au travailleur l'opportunité d'exprimer sa créativité. Un wondolingueur n'est pas n'importe qui, il maîtrise son métier à la perfection, un peu comme le meilleur ouvrier de France. Il appartient à une corporation forte, qui revêt une tenue particulière pour signaler la fierté qu'il ressent à y appartenir. J'ai essayé d'intégrer tous ces éléments à ma nouvelle pour donner un aspect réaliste à ce métier. J'espère que vous l'avez perçu à la lecture !

Pour l'antho-noire steampunk, ma priorité était d'intégrer mon histoire à un univers cohérent. De façon classique c'est le zeppelin qui est employé dans le genre. J'ai décidé de m'en détacher. Mon histoire se déroule en France, et à ce titre j'ai choisi de l'ancrer dans une tradition française. C'est pour cette raison que j'ai utilisé la montgolfière. C'est un objet utile, facile à manier, qui a été supplanté par l'apparition de la voiture et de l'avion. Il était important pour moi que ce soit un objet qu'on puisse utiliser seul et qui permette de voler. Il y a autour de l'image de la montgolfière une sorte de nostalgie, d'espoir, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. C'était de cette image un peu surannée, mais tellement attirante, que j'avais besoin.

J'ai choisi de présenter une uchronie, c'est-à-dire un univers alternatif, en me reposant sur la personnalité de Victor Hugo. C'est un écrivain incontournable de la littérature française, polyvant mais surtout autocentré. Je l'ai représenté au début de la nouvelle en compagnie de sa maîtresse, discutant de la situation politique à laquelle il assiste. Monarchiste dans sa  jeunesse puis républicain convaincu, Victor Hugo a toujours détesté Napoléon III (il a écrit le recueil Les Châtiments à son propos) et a choisi de s'exiler durant le Second Empire. Mon postulat était donc simple : que se serait-il passé si Victor Hugo n'avait pas quitté la France ? Par ailleurs, j'ai été marquée par la tristesse qui émanait de certains passages de Notre-Dame de Paris. Hugo regrettait les ruelles médiévales, les bâtiments détruits par l'haussmanisation. J'ai décidé de travailler sur une alliance de ces deux constatations pour créer mon univers.

Je suis moi-même passionnée par la période du Moyen-Âge. Je l'ai d'abord découverte par le prisme de la fantasy, mais je me suis aussi penchée sur les textes de l'époque, en particulier sur la matière de Bretagne (les légendes en lien avec le roi Arthur et les chevaliers de la table ronde), et sur l'art à cette époque. Un esthétisme empreint de religieux, certes, mais qui ne cesse de m'impressionner par sa précision, son savoir-faire et ses références. Comment, à cette période, distinguer art et architecture ? J'ai toujours aimé les cathédrales (je vous en reparlerai un jour), et je voulais aussi rendre hommage à ma passion dans cette nouvelle.

Lorsque j'ai écrit "Vers le ciel", je me remettais à l'écriture de nouvelles après une longue période d'arrêt, puisque je faisais mes études et que j'entrais dans la vie active. Je ne croyais pas à la possibilité d'une publication. J'ai laissé parler mon coeur, comme si j'avais pu regrouper ce que j'aimais dans un seul texte. C'est de cette sensation dont je me souviens en repensant à "Vers le ciel" : ce moment où tout disparaît et qu'il ne reste que le plaisir de l'écriture. Cette nouvelle marque un tournant dans ma vie d'autrice, et un an plus tard, je suis toujours aussi fière de sa publication. Je vous encourage à lire ce texte si vous ne l'avez pas encore fait, bien sûr ! Pour les autres, j'espère que cela a mis en lumière de nouveaux éléments de mon récit, n'hésitez pas à me poser des questions si vous voulez plus de détails !

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